arrow_backRetour au articles
8 avril 2020
-
Réflexions

Quels impacts psychologiques du confinement sur vos collaborateurs ?

Article à télécharger ici

Impacts psychologiques du confinement sur vos collaborateurs ? Comment les accompagner pendant et après…? Les enseignements à en tirer ? Peut-on les apprendre d’une manière plus douce à l’avenir ? Comment ? Réflexions d’une équicoach sur la situation.

J’ai suivi, il y a dix jours environ, un webinar très intéressant du Dr Fanny Jacq (Fondatrice de Doctopsy et Mon Sherpa) et Nicolas Wolikow (Fondateur de Quare). Il portait sur les conséquences psychologiques du confinement sur les salariés et surtout, comment les accompagner pendant et après le confinement. Ils ont listé les effets psychologiques d’une telle situation pour trois groupes différents: Les collaborateurs qui continuent d’aller au travail, ceux en télé-travail et ceux se retrouvant en inactivité totale. Nous pouvions nous en douter, il y a déjà des impacts psychologiques forts à trois semaines de confinement… Pour lister les principaux (et ne pas refaire le webinar, car cela n’est pas mon objectif et ils l’ont très bien fait) il y a des impacts négatifs et positifs selon les trois groupes: Négatifs: Peur d’être contaminés, agressés par les autres / Équilibre pro et perso déstabilisé, complexité et sollicitations démultipliées, solitude vs trop de promiscuité / perte de rythme, décalage horaire, oubli de prendre soin de soi, mauvaises habitudes qui augmentent (grignotage, ne plus s’habiller…). En effet, nous sommes confrontés à un contexte inédit, inquiétant, incertain, complexe ! Qui évolue constamment et très rapidement. Le stress est donc commun aux trois groupes. Il peut s’accroître encore +++ pour les personnes fragilisées par leur situation personnelle (Etat de santé, histoire personnelle, situation familiale, lieu de vie, personnes présentes ou non, deuils s’il y en a eu). A contrario pour le positif, ils expliquent que cette situation, qui nous sort drastiquement de notre zone de confort, est aussi l’opportunité pour certains collaborateurs d’exprimer les talents qu’ils n’avaient jamais exprimé jusqu’ici (capacité de solidarité, d’initiatives créatives, de collaboration…) ou de se sentir suffisamment confortables dans cette situation (meilleure concentration, équilibre trouvé, sentiment d’être protégé, opportunité de faire des activités nouvelles…). Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec ce qui se joue lors des séminaires équipes en équicoaching. Dans une moindre mesure, je vous l’accorde !!! Mais ce qui retient mon attention est à la fois, le processus parallèle entre ce qui se joue en confinement et ce qui se joue en séminaire avec les chevaux, et les potentiels d’apprentissages.

Pour quelles raisons ?

La première est que, lorsque les personnes viennent à la rencontre des chevaux durant un jour, deux jours, pour la plus part, ils sortent aussi fortement de leur zone de confort, ce qui les met sous tension. Se retrouver face à un animal de 500 kg est potentiellement générateur de stress. La nature du stress ressemble à ce que nous vivons aujourd’hui en confinement. Peur d’une situation que l’on a jamais vécue, peur de ne pas vraiment maîtriser, peur de se retrouver face à soi-même sans pouvoir se raccrocher à quelque chose que l’on connait bien… peur de ne pas trouver les solutions afin de sortir gagnant de la situation. (Concernant l’équicoaching, les participants découvrent avec bonheur que cela n’était que des peurs…et que la réalité est bien moins effrayante).

La seconde est que les personnes réagissent de différentes manières face au cheval, comme elles réagissent de différentes manières face au confinement. Les chevaux sont des révélateurs. A leur contact, les participants ont l’occasion de voir apparaître leurs fragilités (Parallèle avec ne plus s’habiller/ Mauvaises habitudes qui resurgissent, oubli de prendre soin de soi , stress ++….) et aussi l’occasion de laisser exprimer de nouveaux talents que l’on ne leur connaissait pas (Parallèle avec les capacité à collaborer autrement, créativité accrue, esprit de solidarité, capacité à gérer son stress…). Une très belle façon d’apprendre à ce connaitre sans avoir à passer par les extrémités du confinement…..

Enfin la troisième: Comme la crise que nous traversons nous le fait vivre, le cheval remet en question nos savoirs, nos habitudes, nos croyances… il nous pousse à inventer de nouvelles solutions en temps réel. Il nous invite à utiliser l’agilité et la créativité de notre cerveau en nous faisant passer d’un mode passif « je subis la situation » car je reste dans mes anciens schémas qui me rassurent, à un mode proactif « je rebondi sur la situation » car j’ose mettre en place des nouveautés qui me sortent de ma zone de confort. Or, pour permettre la pleine émergence de cette agilité et créativité, il est important d’apprendre à dompter son stress…sans quoi (Très schématiquement), notre cerveau limbique (siège des émotions et particulièrement de la peur dans ce cas) fera un coup d’état et mettra en veille notre néo cortex (Siège de la pensée) et vice et versa. Et nous avons besoin de nos deux cerveaux ! Inutile

 

que l’un inhibe l’autre ! Et c’est ce que l’on apprend aussi en LIVE au contact des chevaux…là encore, inutile de se retrouver confinés pour apprendre cette agilité….Inutile de vivre des situations extrêmes, particulièrement traumatisantes, potentiellement destructrices pour apprendre cette compétence ! Les chevaux nous la font travailler dans la bienveillance, le respect et la réussite !

Alors, la situation que nous traversons aujourd’hui me plonge dans une grande ambivalence: Je suis à la fois, profondément triste et consternée par ce que nous vivons et la façon dont nous y sommes arrivés et je suis pleine d’espoir par le fait que les professionnels de l’équicoaching proposent aux entreprises, depuis plusieurs années, des séminaires qui ont vraiment du sens.

Ceci encore pour plusieurs raisons: Le Dr Fanny Jacq, dans la seconde partie du webinaire, a donné des pistes sur comment accompagner ses équipes durant le confinement et après. Elle parle de l’hyper importance de garder le contact et de prendre soin de la relation à ses collaborateurs. Elle a même ri en se faisant la réflexion, que ceci devrait être appliqué même hors contexte Coronavirus…. Rires et réflexion qui m’ont touché car, là encore, c’est ce que nous apprenons au contact des chevaux. Décidément …. 🙂 Elle parle de : Se rendre disponible et accessible, de mieux connaître ses équipes et repérer qui a particulièrement besoin de soutiens. Elle parle d’organiser des moments « festifs (sans mauvais goût) » type Team Building pour se retrouver, Elle parle de se préoccuper de la gestion des émotions de ses collaborateurs (et notamment en ce moment, des deuils). Elle parle, de remercier ses équipes et de l’importance de la qualité relationnelle sur l’objectif. Et là, je vous avoue que j’ai bu du petit lait … sans arrières pensées… juste parce qu’elle expliquait motS pour motS ce que les équipes apprennent en équicoaching. Les chevaux nous le font vivre en live et dans nos tripes ! Ce n’est plus une théorie bien-pensante, cela devient un encrage lorsque l’on  » travaille » à leur contact. Ils nous apprennent EN DOUCEUR, que lorsque cette qualité relationnelle est bien présente, l’objectif sera atteint. Et c’est là que ma tristesse et ma consternation reviennent…

 

Est-on obliger de passer par une crise sanitaire de grande ampleur pour revenir au bon sens ? Ne peut-on pas tirer les constats et apprendre autrement ?

Ma conviction est que les chevaux aideront les entreprises à remporter les nouveaux défis qui les attendent. Car ils nous ramènent à nos valeurs profondes, ils nous ramènent au bon sens, ils nous ramènent dans le monde de la collaboration, du soutien, de l’ouverture (Vs le monde de la rivalité, de la comparaison, du coûte que coûte, de la méfiance de l’autre..). Ils nous apprennent que l’on peut prendre soin ET réussir nos objectifs / aimer ET recadrer / Se respecter ET respecter l’autre / Penser ET ressentir /Avancer surement ET prendre son temps… Des compétences équilibrées dont nous allons avoir besoin pour construire l’après coronavirus….

Alors j’espère que nous saurons tirer les enseignements de cette crise….

Cela fait 12 ans que je vois les équipes se remettre en question et progresser en compagnie des chevaux. Ne me croyez-pas … venez essayer. Des professionnels de l’équicoaching seront là pour aider vos équipes à se retrouver lorsque cette crise sera derrière nous. Car elle le sera, tôt ou tard… Vous retrouver dans la nature, retisser les liens distendus, éliminer le stress et les inquiétudes, revenir au bon sens, réfléchir à la suite… une suite différente. Car faire un peu plus de la même chose conduit à un peu plus du même résultat. Nos partenaires chevaux seront de magnifiques partenaires ce jour-là.

Merci à vous pour votre lecture. Prenez soin de vous.

Corinne