Le cheval ! J’avais le désir de le rencontrer… et en même temps, j’en avais peur. Pas très à l’aise à chaque fois que j’ai eu l’occasion de les approcher de très près…
J’étais venu, alléché par ce que m’en avait dit des collègues et aussi par le programme : en retenant principalement que le cheval réagit comme un miroir en fonction de ce que notre corps exprime. Et donc, par cette lecture, approfondir ma relation à moi-même.
Déjà, au moment de l’inclusion, parler de ma peur m’a mis en contact avec des émotions qui visiblement, ne demandaient qu’à sortir. J’exprimais que je voulais traverser cette peur lorsque je serai au contact du cheval. Corinne m’a demandé alors ce dont j’avais besoin pour cela. Et elle m’a accompagné comme j’en avais besoin.
Un premier cheval, Touareg, le matin qui ne cherche qu’à mordiller tout ce qui passe à proximité, par exemple nos vêtements et nos mains et qui manifeste rapidement une rébellion par des cabrioles. Curieusement, je n’en ai pas peur ! Son attitude requiert de notre part d’être sur nos gardes lorsqu’il nous suit et d’être bien ancrés pour lui signifier notre intention.
Puis l’après-midi, Gitane. Un cheval que je trouve au premier abord apathique. Quelle méconnaissance de ma part ! Corinne m’a donné l’information qui me manquait. Et j’ai pu alors entrer dans le jeu avec Gitane. Quelle sensation de vivre cette instantanéité du geste et de la présence, d’être ainsi dans cette harmonie avec le cheval !
A la fin de l’exercice, je m’approche d’elle et là, un flot d’émotions m’envahit. Et chose inimaginable pour moi jusqu’alors, je partage avec Gitane dans un geste d’abandon, tête contre tête, ce qui est présent et ce qui se manifeste.
Ce fut un moment soignant pour moi, qu’en tant que psychothérapeute j’ai pu vivre et en même temps observer. L’accompagnement de Corinne fut déterminant : sa finesse psychologique, sa présence qui donne le cadre protecteur et facilitateur, son humeur joyeuse, sa spontanéité, et la connaissance profonde des chevaux.
Et je n’oublierai pas Touareg et Gitane qui m’ont beaucoup donné simplement en étant là.
Article rédigé par Marc Weller Janvier 2011